Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
pascal pellegrino
pascal pellegrino
Derniers commentaires
Archives
20 juin 2006

BIG FISH: UNE FABLE SUR LA RELATION PERE-FILS

bigfish

Voilà un grand film. Et un film que les hommes peuvent ressentir davantage que les femmes, car son thème est la relation père-fils.

Will Bloom a toujours entendu de la bouche de son père Edward des histoires abracadabrantes, dont ce dernier était le héros. Lorsque Will est rappelé au chevet du patriarche mourant, il ne sait toujours rien du vrai ou du faux des ces contes. Une dernière occasion se présente à lui pour percer les mystères et les secrets de son père.

Quand il a fait ce film, le réalisateur, Tim Burton savait qu’il allait devenir papa pour la première fois (à 45 ans). Et c’est en pensant à son futur fils qu’il a composé ce chef d’œuvre qui est une sorte de testament avant l’heure. Si un jour le petit Billy veut savoir qui était son père, il n’aura qu’à se passer le DVD de « Big Fish ». Tim Burton s’est portraitisé dans ce personnage d’Edward Bloom, un homme qui a parfaitement conscience de l'artificialité du fantastique, mais qui possède encore la force de croire à ses vérité. Le fantastique colore la vie d’une façon si puissante, si originale. Alors à quoi bon lui préférer la réalité parfois ? Des histoires semblent tellement plus belles quand on les regarde avec les yeux de l’enfant face au conte de fées.

Rarement Burton aura livré un film si riche émotionnellement, sans le masque de la farce (« Mars Attacks! »), de l'hommage (« Sleepy Hollow ») ou du macabre rigolard (« Beetlejuice », « L'Etrange Noël de Mr Jack »). Paradoxalement, c’est le premier film de l’adulte Tim Burton. Un film mature et sensible. Interprété par des acteurs au sommet de leur art. Albert Finney est royal, Jessica Lange sublime. Et puis Ewan McGregor est le héros parfait pour cette histoire que je ne peux pas voir sans pleurer de bonheur à la fin.

Un fils face à son père. Un père face à la mort. Et le plus beau geste que l’un puisse faire pour accompagner l’autre vers l’après. C’est beau. C’est grand.

Burton aura rarement autant livré de lui-même dans un film.

Si vous le voyez sur un étalage de DVD, emportez-le pour qu’il vous emporte ensuite…

Publicité
Commentaires
Publicité