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pascal pellegrino
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12 novembre 2007

STOMY BUGZY: LE RAPPEUR A POSE POUR MOI

stomy

Il y a un mois, lors de sa venue à Lausanne, le rappeur Stomy Bugzy m'a accordé une interview pour le quotidien "20 minutes". De plus, il a accepté de poser pour moi. Une petite séance de photos dont je vous propose de voir le résultat en cliquant sur ce lien (ou sur la photo ci-dessus).
Commentaire personnel: c'est vraiment un beau mec!

Stomy Bugzy: «Je garde le côté sexe»

LAUSANNE. Le rappeur français était en terre vaudoise hier pour les prix du hip-hop et du r’n’b romands.

Stomy Bugzy (35 ans) n’est pas Gémeaux pour rien. Le rappeur français a un côté ange et démon: en lui cohabitent révolte et sérénité. Hier, il était à Lausanne pour les prix du hip-hop et du r’n’b romands, remis au Cult (et qui ont vu la victoire de: ). Juste avant, il a répondu à nos questions.


Stomy, dans votre dernier album, «Rimes passionnelles», vous nous invitez à être «hardcore». Un appel au sexe et à la violence?

Non, ça c’est juste l’emballage afin d’attirer les âmes perdues et les amener à l’essentiel, soit de dénoncer, prendre position contre cette pseudo-dictature française qui prône l’ouverture pour mieux semer la zizanie dans le système politique. Le rap a encore beaucoup d’impact sur la jeunesse. Enfin, un certain rap qui ne s’est pas vendu aux majors en oubliant son côté rebelle.

Vous avez des mots très durs à l’encontre de Doc Gyneco, qui a «vendu son âme au diable», selon vous, en soutenant Nicolas Sarkozy.

Bruno (n.d.l.r.: Doc Gyneco) était mon frère. Là il a un genou à terre. Je ne vais pas lui tirer une balle dans la tête. Il a trahi la cause. Il a ce qu’il mérite. Si l’homme noir en est là aujourd’hui, c’est à cause de traîtres comme lui. Quand un de nous parvient à s’en sortir, il ne faut pas baisser son slip comme ça. Derrière, il y a toute une jeunesse, toute une banlieue qui ne sait plus où se situer avec des signes comme celui-ci.

Désormais, Bugzy s’écrit avec un Z. Comme Zorro?

Ou comme Zidane… En fait, je reviens à l’orthographe de mon nom quand j’ai débuté. C’est un retour aux sources du Ministère A.M.E.R. Plein de gens me le demandaient. En repartant sur ces traces-là, je retrouve ma force de révolte. «Rimes passionnelles» est un premier pas très net vers une renaissance du Ministère A.M.E.R., et le prochain album − qui sortira l’an prochain et qui s’intitulera «La raie publique» − le sera davantage.

Derrière le rebelle qu’est Stomy, il y a Gilles Duarte, père de famille. Comment ce dernier règle-t-il ses deux vies?

Ce n’est pas simple. J’ai un fils qui a 15 ans aujourd’hui et c’est moi qui en ai la garde. Je suis donc père et mère en même temps. C’est dur d’assumer ces rôles alors que j’ai une vie de rappeur, pas forcément politiquement correcte. Une vie d’artiste, c’est une vie de fou. Heureusement que j’ai ma mère pour m’aider.

Votre fils écoute beaucoup de musique?

Essentiellement du rap. J’essaie de l’ouvrir à l’opéra, à la musique de mes origines, le Cap-Vert, ou à la variété française.

A l’époque, on vous surnommait le «show lapin». Cette facette de votre personnage, la revendiquez-vous toujours?

Si je pouvais, je préférerais l’anesthésier. Elle ne correspond plus à l’homme que je suis aujourd’hui, même si je ne regrette rien de ce que j’ai fait. Cela dit, je garderai toujours un côté sexe dans mes chansons.

Au cinéma, on vous a vu surtout dans des comédies. A quand un grand rôle dramatique?

Ce sera pour mai 2008, avec la sortie de «Aliker» de Guy Deslauriers. Dans ce film, j’incarne un journaliste et militant communiste assassiné en 1934 et considéré aujourd’hui comme un héros d’avant-guerre. C’était très fort d’incarner ce personnage historique.

Quelle image avez-vous de la Suisse?

La dernière image que j’en ai, c’est pour le clip de «J’suis al», tourné entre l’aéroport de Genève et le Casino de Montreux. Sinon, la Suisse est une terre de hip-hop, une terre de breakers. Il y a un grand vivier de talents par ici. A commencer par un mec comme Stress. Le rap suisse n’a pas de complexe à avoir par rapport au rap français. Sinon, les Suisses sont plutôt cool, relax et prennent leur boulot au sérieux. Mais bon, je ne connais pas la face cachée de l’iceberg…

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